La campagne de prospection géophysique de la société GEOOL SA se déroulera dès le 19 janvier durant environ deux semaines. Deux camions vibreurs sillonneront 80 km de routes dans l’agglomération lausannoise pour récolter les données géologiques et déterminer le site idéal pour un premier forage exploratoire.
La prospection géophysique… Comment ça marche ?
Grâce aux camions vibreurs de la société vaudoise Geo2X, des ondes acoustiques sont envoyées dans le sol puis enregistrées en surface après réflexion sur les couches profondes.
- Camion émettant des vibrations dans le sous-sol
- Propagation des ondes émises
- Réflexion d’une partie des ondes (écho)
- Géophones enregistrant les ondes
Pour cela, les camions vibreurs appuient sur le sol une plaque métallique qui vibre durant quelques dizaines de secondes, tous les 25 mètres.
Pour enregistrer ces ondes, des petits capteurs (géophones) sont déposés sur le sol et enregistrent les vibrations. Les camions vibreurs utilisent autant que possible les accès routiers; les capteurs peuvent parfois être placés sur des parcelles privées, avec l’accord des propriétaires.
Où et quand ?
Durant environ deux semaines dès le 19 janvier, deux camions vibreurs sillonneront l’agglomération lausannoise. Quelques jours avant, des topographes marqueront le sol pour ensuite déposer les capteurs qui resteront en place durant 4 jours maximum, avant d’être enlevés.
La carte des passages prévus des camions vibreurs est disponible ici : voir la carte.
Quelles nuisances ?
Pour les propriétaires concernés par l’installation d’un géophone (voir photo) sur leur parcelle, cela implique un trou de 2 cm de diamètre sur 10 cm de profondeur. L’intensité des vibrations est contrôlée par des opérateurs en charge du respect des normes en vigueur.
Le passage des camions, généralement de nuit, peut être perçu par le voisinage proche durant maximum 15 minutes, du fait du bruit des moteurs et des vibrations.
Prochaines étapes
Après analyse des résultats de cette campagne de prospection, un premier forage exploratoire dans l’Ouest lausannois, visant des couches situées entre 1500 et 2500 mètres de profondeur, va permettre de confirmer la présence d’eau chaude dans les failles naturelles du sous-sol, et de préciser sa température et son débit.
Cette technologie est parfaitement maîtrisée en Suisse et dans le monde et ne provoque aucun dommage.
Le projet GEOOL prévoit un à deux sites de production de chaleur géothermique et d’ici 2050, quatre à cinq sites pourront chauffer les ménages et les entreprises de la région lausannoise avec une énergie locale et renouvelable, à travers les réseaux de chauffage à distance.